« Le lobbying est d’abord un objet polémique dans le champ politique et médiatique, alors qu’il devrait être traité comme un sujet démocratique », écrivent deux professionnels qui lancent un appel à une nouvelle loi
« Que veulent ceux qui ne veulent ni la Terreur ni la Vertu ?
– Ils veulent la corruption ».
La célèbre sentence de Saint-Just éclaire la surprenante ruse de l’histoire par laquelle le rôle du lobbying dans la démocratie en France se normalise, à la faveur d’une loi placée sous le signe de la lutte anticorruption : la loi Sapin II du 9 décembre 2016. Brocardée comme « une menace pour la démocratie » par le ministre de l’Écologie démissionnaire Nicolas Hulot, l’activité des « représentants d’intérêts » n’est manifestement pas totalement entrée en res publica avec les récentes lois de « moralisation » de la vie publique.